Cette huile sur toile peinte par Léon Herbo montre la kermesse de Bruxelles, inaugurée en 1880. Mieux connue aujourd’hui sous le nom de Foire du Midi. À l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de la Belgique, le conseil communal de la Ville décide de regrouper sur le boulevard du Midi trois foires se déroulant simultanément. Les kermesses de la Grand-Place, du Marché-aux-Grains et de la place des Martyrs fusionnent.
Dans ce tableau, l’artiste attire l’attention sur quelques curiosités typiques des foires itinérantes et des fêtes populaires du 19e siècle. L’attrait de la foire pour les artistes de l’époque est évident. Le spectacle haut en couleur et exotique ainsi que le public bigarré offrent au peintre un thème auquel il apporte du dynamisme et du drame. Des gestes saisis sur le vif et des étoffes prennent vie. Ce gros plan sur les badauds, un fugace accès de voyeurisme se fixent sur la toile.
Cette peinture est mise en vente dans une galerie bruxelloise. Des collègues attentifs attirent l’attention des conservateurs du musée sur ce tableau. Le musée l’achète en 2021.
Léon Herbo (1850-1907), peintre belge
Léon Herbo étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai auprès de Léonce Legendre. Il poursuit sa formation auprès de Joseph Stallaert à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Classé premier au concours préparatoire du Prix de Rome en 1873, il voyage en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Italie pour finalement se fixer à Bruxelles. Il est avec Permeke et d’autres artistes, c’est l’un des membres fondateurs du cercle artistique L’Essor. Ce cercle met l’accent sur l’art réaliste.
Des œuvres de Herbo figurent dans plusieurs collections publiques, comme celles des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique mais aussi dans des collections privées. Bien qu’il se concentre sur les scènes de genre orientalistes, il réalise également des portraits flamboyants de l’élite belge et française. Grâce à sa réputation de portraitiste, il reçoit de nombreuses commandes pour de riches intérieurs européens. Il s’adonne alors à un style exubérant. Il reçoit une mention honorable à l’Exposition universelle de Paris de 1889 et est fait chevalier de l’ordre de Léopold.
Pourquoi avons-nous inclus cette œuvre dans nos collections ?
Vous souhaitez en savoir plus sur cette acquisition ? N’hésitez pas à rendre visite au musée. Vous trouvez également plus de détails sur cette œuvre dans sa fiche d’inventaire disponible ici.