Vue aérienne de la cité Versailles-Beyseghem © Bruzz

Neder-Over-Heembeek | Habitat

Au cours du 20e siècle, plusieurs ensembles de logements sociaux ont marqué de leur empreinte la physionomie de Neder-Over-Heembeek.

Dès les années 1920, pour répondre au besoin accru de logements abordables, une cité-jardin voit le jour dans le quartier laekenois du Mutsaert, à la frontière de Neder-Over-Heembeek.  Il n’est pas facile de distinguer les limites respectives de ce quartier dans la mesure où, à l’instigation du roi Léopold II, Laeken avait accaparé une bande territoriale importante relevant autrefois de Heembeek. Actuellement, seul le code postal 1020 des Laekenois se distingue clairement du 1120 heembeekois.

La cité Versailles-Beyseghem, ensemble de logements sociaux construits par la société publique Lorebru, a été aménagée dans le but d’accueillir les habitants chassés par la construction du quartier « Manhattan » au voisinage de la chaussée d’Anvers. Comme c’est souvent le cas, les habitants d’un nouveau quartier sont dans un premier temps regardés avec suspicion ; des « anciens » de ces logements sociaux peuvent encore en témoigner.

Vue aérienne de la cité Versailles-Beyseghem © Bruzz

Plan de la cité du Val Maria © Domaine public

Le complexe d’habitat social du Val Maria est édifié en 1956 à l’initiative de la Ligue des familles nombreuses. Sa conception architecturale est remarquable : les appartements sont répartis en arcs de cercle successifs et s’étagent sur plusieurs niveaux autour d’une ancienne carrière locale dont le creux est occupé par un écrin de verdure et des terrains de sport. La société de logement (le Home Familial du Brabant à l’époque, Comensia aujourd’hui) veille actuellement à ce que les personnes âgées puissent continuer à habiter dans ce domaine qu’elles apprécient. Une autre particularité est la gestion du complexe : celle-ci se fait par le biais d’une société coopérative de locataires qui leur donne une voix prépondérante.

Plan de la cité du Val Maria © Domaine public

Projet immobilier du Chemin Vert, plan d’Almir Avdija Architects © Domaine public

Depuis vingt ans, les autorités publiques régionales et communales s’efforcent – parfois sans ménagement des riverains habitués aux espaces dégagés – d’exploiter au maximum la réserve foncière afin de pouvoir accueillir de nouveaux habitants. Ces anciennes friches avaient beau rester pendant des décennies bâtissables, elles n’en donnaient pas moins l’impression – l’illusion même – de zones destinées à rester vertes. Toutefois, ce sont bien des centaines de logements moyens et sociaux qui y ont été construits : rue Bruyn, rue des Faînes (Fonds du Logement), Craetveld, Chemin Vert (SFAR, Région et Ville, inauguré en 2021). Plusieurs résidences pour les seniors, dont Les Eglantines (CPAS) et Overbron (Communauté flamande) ainsi que des projets immobiliers privés (logement, habitat assisté) ont également participé à remplir peu à peu les « dents creuses » du tissu urbain heembeekois.

Projet immobilier du Chemin Vert, plan d’Almir Avdija Architects © Domaine public

Logo de la Villa Pilifs © Domaine public

Une mention spéciale peut être décernée à l’innovation d’Abbey Field, un habitat groupé combinant une partie privative à des espaces de vie en commun, à l’angle du Kruisberg et du Craetveld.

Enfin, il faut noter les nombreux établissements Nos Pilifs initiés par Nelly Filipson-Zeiler. Cette constellation d’institutions sociales toutes dédiés à l’intégration de la personne handicapée intègre aussi des logements ainsi qu’une résidence senior.

Benoît Elleboudt (La Promenade Verte de N-O-Heembeek asbl)

Logo de la Villa Pilifs © Domaine public

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