Vase avec vue sur la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule

Ce vase ovoïde décoré par Maximilien-Joseph Jacquet et Louis Nédonchelle est un exemple de représentation d’une vue de Bruxelles. Un sujet en vogue au 19e siècle. A cette époque, de nombreux peintres sur porcelaine travaillent comme employés pour l’une des fabriques de porcelaine de Bruxelles. On les connaît également sous le nom flamand de « chambrelan ».

Le Musée achète cette pièce en 2020 lors d’une vente aux enchères consacrée à une partie de la collection privée de la famille Demeuldre.

Jacquet et Nédonchelle, peintres et décorateurs

Maximilien-Joseph Jacquet et Louis Nédonchelle travaillent pour la fabrique de Frédéric Faber. Il s’associent comme décorateurs entre 1834 et 1839. Ils ouvrent leur magasin au 52 de la rue de la Madeleine, à Bruxelles.

Les œuvres de ces deux artistes s’inspirent des thèmes classiques de leur époque. Ils reprennent les grands succès de leur professeur et mentor Frédéric Faber comme les vues de Bruxelles. Jacquet est surtout célèbre pour ses peintures de fleurs et Nédonchelle excelle dans la représentation de la vie quotidienne, que l’on appelle « scènes de genre ».

Lors de l’exposition des produits de l’industrie de 1835, le duo expose une série de vases représentant l’Hôtel de Ville de Louvain, la collégiale Sainte-Gudule et le Palais de la Nation.

La mort de Nédonchelle en 1839 met fin brutalement à la collaboration entre les deux peintres. Jacquet poursuit seul. À la fin de sa vie, il vend son atelier, son stock et son matériel de peinture à la famille Vermeren-Coché, propriétaire de la fabrique d’Ixelles II. Jacquet décède en 1870.

Pourquoi intégrer cette œuvre dans nos collections ?

  • Pour son importance documentaire. En effet, il existe peu de représentation de la cathédrale sur un support comme le vase.
  • Les vues de la ville, des motifs populaires parmi les peintres sur porcelaine bruxellois. La collection du Musée comprend déjà cinq vases avec des vues différentes (la Porte de Hal, la Porte Guillaume, le Pavillon du Prince d’Orange, le Théâtre Royal du Parc et le Palais des États-Généraux). Cependant, à l’exception d’une petite coupe avec une vue latérale de la cathédrale, aucune représentation importante de la cathédrale, un édifice emblématique de la ville, n’y figure.

 

Vous souhaitez en savoir plus sur cette acquisition ? N’hésitez pas à rendre visite au musée. Vous trouvez également plus de détails sur cette œuvre dans sa fiche d’inventaire disponible ici.