Haren | Travail et vie associative

Haren, c’est bien entendu un village qui a longtemps vécu de l’agriculture, mais pas seulement. L’actuelle rue de Verdun était autrefois connue sous le nom de « route de Cologne », une voie de communication et de commerce importante entre Bruxelles et la région du Rhin. Il y avait également autrefois deux carrières de pierre à Haren, qui ont aujourd’hui disparu.

Mais c’est avant tout le canal de Willebroeck qui a entraîné un changement majeur. Le long de celui-ci et dans ses environs, l’industrie s’est fortement développée au cours des 19e et 20e siècles. Au nord de Haren, de la rue du Dobbelenberg jusqu’à Vilvorde, on en trouve encore des traces. Et certains noms de sociétés restent dans les mémoires, comme les fonderies bruxelloises Fobrux, les poêles Reno ou encore les Usines Peeters-Lacroix (UPC) fabriquant du papier peint. Aujourd’hui, les entreprises ont changé mais cette zone en accueille toujours de nombreuses.

Le premier aéroport national de Belgique s’est créé à Haren. Il a aujourd’hui complètement disparu et a fait place aux bureaux de l’OTAN, entraînant avec lui le déménagement de toute une série d’entreprises à Zaventem.

M. Hendrickx, Anciens bâtiments de la SABCA, 20e siècle © Collection privée

L’activité productive s’est également développée du côté de la chaussée de Haecht où l’on trouve toujours l’usine SABCA (avant Société Anonyme Belge de Constructions Aéronautiques »). Quelques grands centres de distribution et des complexes de bureaux se situent également le long de cette voirie.

Un autre nom bien connu à Haren est l’entreprise de boissons Vanbever qui existe depuis plusieurs générations et se situe à la rue de Verdun.

Ces développements économiques ont eu un effet important sur le village et sa vie associative. Un exemple marquant est « de Weeg » (la pesée), une institution à but social qui a été créée à l’initiative de l’usine harenoise UPC. Ce centre (désormais fermé) accueillait les nouveau-nés pour les peser et les vacciner tandis que les jeunes parents recevaient des conseils en matière de santé et d’éducation.

M. Hendrickx, Anciens bâtiments de la SABCA, 20e siècle © Collection privée

A. Van Bellinghen, Clément Vanderick et sa mère devant leur boucherie-charcuterie à Haren, 20e siècle © Collection privée

La classe moyenne a également bénéficié de cet essor économique. Saviez-vous que Haren a compté autrefois jusqu’à 107 petits commerces, dont des bijoutiers, des marchands de journaux, des boulangers, des bouchers et 44 cafés ? Ils ont peu à peu fermé leurs portes en raison du départ de nombreuses entreprises et surtout de l’apparition de grands magasins dans la périphérie flamande. Toutefois, depuis quelques années, on trouve à nouveau une boulangerie, deux magasins de quartier, quelques cafés et un salon de coiffure. En revanche, il n’y a plus aucun distributeur automatique de billets à Haren.

Aujourd’hui, les principaux employeurs de Haren sont la STIB, la SNCB et l’OTAN. La nouvelle prison fédérale rejoindra ce trio.

Dans la petite entité de Haren, il y a toujours eu de la place pour accueillir de grandes entreprises privées et publiques ainsi que des institutions internationales. Et ce n’est pas fini. Pensons à l’atelier de chocolat de Marcolini, également situé à Haren, qui emploie 80 véritables artisans et délecte les papilles gustatives.

GC De Linde

A. Van Bellinghen, Clément Vanderick et sa mère devant leur boucherie-charcuterie à Haren, 20e siècle © Collection privée

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